JARDIN DES TUILERIES

Depuis 2006, la FIAC, en collaboration avec le musée du Louvre, présente son parcours d’oeuvres Hors les Murs dans le Jardin des Tuileries. Près de vingt-cinq oeuvres sont exposées dans les différents espaces qui composent le jardin. Elles résonnent avec ce cadre patrimonial au coeur de Paris tout en répondant aux exigences de son échelle et de ses perspectives.

Pendant la semaine de la FIAC, un service de médiation est assuré par les élèves de l'Ecole du Louvre.

EDITION 2021

Photo: Marc Domage

Lilian Bourgeat

Double banc, 2018

Aluminium, acier, bois

Edition de 5 + 2AP 

240 x 500 x 170 cm

lange + pult, Zurich, Auvernier

 

Lilian Bourgeat est né en 1970 à Saint-Claude en France. Il vit et travaille à Dijon. Agrandi de 2,5 fois par rapport à l’original, intégré dans l’espace public, ce double banc public provoque une interaction entre l’objet, le paysage et le spectateur. Ce dernier peut devenir acteur en s’asseyant sur le banc et en assumant ainsi la fonctionnalité de l’objet. Par cet effort, il fait l’expérience d’une sensation de grandeur, de repositionnement, de mise à l’échelle du monde qui l’entoure. Tous les sens sont activés, le paysage est poétisé. L’échelle choisie d’agrandissement donne au banc la capacité de pouvoir se fondre dans le paysage urbain.

© Aaron Curry - Photo: Marc Domage

Courtesy of the Artist and Almine Rech

Aaron Curry

Magic vs. Headache, 2020

Revêtement en poudre d’aluminium 

214.6 x 113.7 x 90.2 cm

Almine Rech, Paris, Brussels, London, New York, Shanghai

 

« Les sculptures d’Aaron Curry dialoguent avec la présence corporelle du spectateur. Imbues de qualités formelles rappelant les œuvres d’artistes comme Picasso et Calder, elles dialoguent, avec grâce et de façon ludique avec la gravité ; celle qui détermine notre propre expérience spatiale et corporelle et nous permet, à nous et à ses sculptures quasi-figuratives, de trouver l’équilibre. Les sculptures de Curry commencent par des dessins et des maquettes faites à la main qui sont fréquemment développées ensuite avec des modifications numériques et enfin fabriquées, souvent à des dimensions monumentales. Elles ne cherchent pas à être parfaitement lisses mais au contraire à garder des qualités fait-main, ce qui donne aux œuvres présentées à la FIAC Hors les Murs une touche de fantaisie en dépit de leur surface noir mat. » Brian Boucher

© Aaron Curry - Photo: Marc Domage

Courtesy of the Artist and Almine Rech

Aaron Curry

Heavy Negative, 2020

Revêtement en poudre d’aluminium 

213.4 x 119.1 x 92.1 cm

Almine Rech, Paris, Brussels, London, New York, Shanghai

 

« Les sculptures d’Aaron Curry dialoguent avec la présence corporelle du spectateur. Imbues de qualités formelles rappelant les œuvres d’artistes comme Picasso et Calder, elles dialoguent, avec grâce et de façon ludique avec la gravité ; celle qui détermine notre propre expérience spatiale et corporelle et nous permet, à nous et à ses sculptures quasi-figuratives, de trouver l’équilibre. Les sculptures de Curry commencent par des dessins et des maquettes faites à la main qui sont fréquemment développées ensuite avec des modifications numériques et enfin fabriquées, souvent à des dimensions monumentales. Elles ne cherchent pas à être parfaitement lisses mais au contraire à garder des qualités fait-main, ce qui donne aux œuvres présentées à la FIAC Hors les Murs une touche de fantaisie en dépit de leur surface noir mat. » Brian Boucher

© Eric Fischl / Artist Rights Society (ARS), New York. Courtesy of the artist and Skarstedt, New York.
Photo: Marc Domage

Eric Fischl

Tumbling Woman, 2002

Bronze 

94 x 188 x 127 cm

Skarstedt, New York, London, Paris

 

Eric Fischl est né en 1948 à New York, où il vit et travaille. Peintre renommé de la figure humaine, il élargit sa pratique à la sculpture au début des années 1990. Représentant un corps féminin dans une chute irréversible et vertigineuse, Tumbling Woman illustre la vulnérabilité de la condition humaine. Conçue comme un monument commémoratif d’un événement dont on a dit qu’il divisait le passé et l’avenir, cette figure est posée sur cette ligne de partage, commémorant les vies perdues du 11 septembre 2001. Cette femme puissante, qui tombe sous l'influence de forces irrésistibles, fait référence à La Rivière (1938) d'Aristide Maillol, sculpture emblématique du Jardin des Tuileries. La première édition de Tumbling Woman fait partie de la collection du Whitney Museum of American Art, à New York.

© Markus Hansen and Gandy gallery.
Photo: Marc Domage

Markus Hansen

The Empathy Flags, 2021

Supralon maille polyester 115g

150 x 300 cm

gandy gallery, Bratislava

 

Markus Hansen est né en 1963 à Heidelberg en Allemagne. Il vit et travaille à Londres. Ces six drapeaux sont des hybrides de drapeaux nationaux, des couches de couleurs et de formes qui se fondent les unes dans les autres, transformant les caractéristiques des drapeaux nationaux – objets d’affiliation et d’identification – en une célébration du brouillage des identités où la forme, la couleur et le mouvement sont en permutation constante. Ces drapeaux d’alliances profondes, de mariages secrets, de complicités insondables sont des tableaux faits pour danser au gré du vent, qui suggèrent des histoires sur les identités, les influences et les parcours qui nous constituent.

Courtesy Galerie Laurent Godin.
Photo: Marc Domage

Sven 't Jolle

Out of Touch, 2019

Métal, plastique, résine, bois 

Dimensions variables

Laurent Godin, Paris

 

Sven ’t Jolle est né en 1966 à Anvers. Il vit et travaille à Melbourne. Dans son travail, Sven ’t Jolle mêle aspects historiques, politiques et sociaux. Il se sent lié à la classe ouvrière et dénonce dans son travail le capitalisme, la démolition de l’État providence, le pouvoir des grandes entreprises et le manque d’humanité des politiques d’immigration. Out of Touch est une série de boîtes aux lettres qui évoquent le monde rural : « J’ai toujours été fasciné par les boîtes aux lettres personnalisées que l’on trouve dans la campagne australienne. Elles évoquent des sculptures et sont le réceptacle d’histoires. Ce travail célèbre la créativité artistique des gens. J’ai commencé à travailler sur Out of Touch alors que mouvement des Gilets Jaunes émergeait en France, cela a nourri mon environnement créatif ».

© MALBUISSONART pièces d'été.
Photo: Marc Domage

Abdul Rahman Katanani

Chrysalide, 2021

Fil barbelé 

120 x 80 cm

Magda Danysz, Paris, Shanghai, Londres

 

Abdul Rahman Katanani est né en 1983 dans le camp de réfugiés de Sabra, au Liban. Il vit et travaille à Beyrouth. Il développe un vocabulaire plastique reposant sur le recyclage et l’assemblage de matériaux de récupération. Tôle ondulée, fil barbelé, plaques de métal prélevées sur des barils de pétrole sont quelques-uns des matériaux de prédilection à l’aide desquels l’artiste rend compte de sa vision du monde.

Avec Chrysalide, Katanani emprunte au monde animal et à la nature un motif simple, qu’il agrandit à taille humaine pour en faire une figure allégorique où le fil barbelé dégage une douceur inattendue. Frontières, métamorphose, renaissance, identité : autant de thèmes qui se trouvent au cœur du travail de l’artiste et traversent l’ensemble de son œuvre.

© Galerie Elisabeth & Klaus Thoman.
Photo: Marc Domage

Michael Kienzer

Falter Vol. 4, 2020 Falter Vol. 6, 2020 Falter Vol. 7, 2021 Falter Vol. 9, 2021

Panneaux en tôle, laque

Dimensions variables 

Elisabeth & Klaus Thoman, Vienna, Innsbruck

 

Michael Kienzer est né en 1962 à Steyr en Autriche. Il vit et travaille à Vienne. Falter, qui signifie en allemand « dossiers » mais aussi « papillons », est une série de sculptures démarrée en 2018.

Des panneaux en métal simples et légèrement déformés, chacun peints d’une couleur différente, sont attachés les uns aux autres par leurs bords. Tableaux-devenus-sculptures qui révèlent, éparpillées en vrac, des dimensions architecturales spatiales. En raison de la connexion ponctuelle, à peine visible, entre les différentes zones de couleur monochrome, ils donnent l’apparence de se soutenir les uns les autres dans un équilibre précaire. Les Falter individuels entrent dans un dialogue, à la fois entre eux et avec l’architecture, et poussent les visiteurs à amplifier ce discours (Margareta Sandhofer).

Cécile Fakhoury, Abidjan, Dakar, Paris .
Photo: Marc Domage

Jems Koko Bi

Empty, 2016

Bois de chêne

200 x 80 x 650 cm.

Cécile Fakhoury, Abidjan, Dakar, Paris 

 

Jems Koko Bi est né en 1966 à Sinfra en Côte d’Ivoire. Il vit et travaille entre Abidjan en Côte d’Ivoire et Essen en Allemagne. À la fois sculpteur et performeur, Jems Koko Bi mélange des influences avant-gardistes à son histoire résolument africaine. Dans son travail, il interroge les notions d'espace et d'histoire dans une réflexion continue sur sa propre existence.

Dans l’embarcation de l’œuvre Empty se serrent de nombreux personnages dans un équilibre précaire. Ces personnes, sans visages, évoquent les exils d’hier et d’aujourd’hui, africains anonymes déportés et réduits en esclavage au fil des siècles, ou ceux et celles qu’on appelle aujourd’hui « migrants ». Dans l’œuvre de Koko Bi, le voyage n’est pas seulement physique et cette embarcation nous entraîne également dans des espaces intérieurs.

© The Estate of Norbert Kricke 2021.
Photo: Marc Domage

Norbert Kricke

Raumplastik Grosse F.V, 1980

Acier inoxydable 

656 x 845 x 636.5 cm 

Aurel Scheibler, Berlin 

 

Norbert Kricke est né en 1922 à Düsseldorf. Il y est décédé en 1984. Avec ses Raumskulpturen, Norbert Kricke a élaboré une nouvelle idée de la sculpture à partir de la ligne en en faisant un symbole poétique du temps et de l’espace. Son passage du physique au simple, élémentaire et néanmoins ambigu, est radical. Il cherchait à transmettre un sentiment de liberté en représentant l’espace et le mouvement. Depuis ses premières sculptures abstraites au début des années 1950 jusqu’à sa mort, il est resté loyal à la ligne comme élément de design. L’un de ses projets les plus connus est sa collaboration avec Yves Klein pour le Théâtre de Gelsenkirchen, en 1959. Norbert Kricke est l’un des représentants les plus importants du modernisme allemand de l’après-guerre. 

© The Estate of Norbert Kricke 2021.
Photo: Marc Domage

Norbert Kricke

Raumplastik Grosse F.III, 1980

Acier inoxydable 

961 x 765.5 x 506 cm

Aurel Scheibler, Berlin

 

Norbert Kricke est né en 1922 à Düsseldorf. Il y est décédé en 1984. Avec ses Raumskulpturen, Norbert Kricke a élaboré une nouvelle idée de la sculpture à partir de la ligne en en faisant un symbole poétique du temps et de l’espace. Son passage du physique au simple, élémentaire et néanmoins ambigu, est radical. Il cherchait à transmettre un sentiment de liberté en représentant l’espace et le mouvement. Depuis ses premières sculptures abstraites au début des années 1950 jusqu’à sa mort, il est resté loyal à la ligne comme élément de design. L’un de ses projets les plus connus est sa collaboration avec Yves Klein pour le Théâtre de Gelsenkirchen, en 1959. Norbert Kricke est l’un des représentants les plus importants du modernisme allemand de l’après-guerre. 

©Mehdi-Georges Lahlou.
Photo: Marc Domage

Mehdi-Georges Lahlou

Danse des sept voiles, 2021

Impression sur tissus

150 x 225 cm

Rabouan Moussion, Paris

 

Mehdi-Georges Lahlou est né en 1983 aux Sables d'Olonne en France. Il vit et travaille entre Bruxelles et Paris.Artiste franco-marocain, il place au cœur de son travail une réflexion universelle sur le patrimoine et interroge certains des fondements culturels, religieux ou moraux les plus ancrés dans nos sociétés. Danse des sept voiles tire son titre d’un épisode au carrefour de l’Histoire et des textes sacrés : la danse de Salomé, qui scelle l’exécution du futur Saint Jean-Baptiste. Point ici de tête sur un plateau, ni de princesse envoûtante. Les voiles deviennent des bannières hissées sur des mâts, ornées de zelliges, motif géométrique mauresque adopté bien au-delà des frontières arabo-andalouses, qui s’effacent progressivement pour ne plus laisser danser qu’un drapeau blanc. Ce sens de lecture peut cependant changer au gré du vent.

Photo: Marc Domage

 

Vincent Laval

L’ombre des bambous, 2019

Plus loin dans la forêt ll, 2020

Acier forgé/ Wrought steel

865 x 100 cm

Bois/ Wood

260 x 190 x 220 cm

Galerie Bertrand Grimont, Paris

 

Né en 1991, Vincent Laval vit et travaille à Paris. Au cours de ses études à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et à l’École Boulle, Vincent Laval décide d’orienter ses recherches autour du bois et de l’arbre. Son travail se concentre principalement sur la forêt. Elle est au centre de son processus créatif, il y puise son inspiration ainsi que les matières premières qui deviendront ses œuvres. A travers son travail sculptural et photographique, il n’a de cesse d’approfondir la connexion entre la forêt et le spectateur.

Laurent Le Deunff, Tête de chouette, 2020.
Photo: Marc Domage

Laurent Le Deunff

Chouette des neiges, Chouette lapone et Hibou grand-duc, 2021

Ciment type rocaille 

128 x 50 x 50 cm (chaque)

Semiose, Paris

 

Laurent Le Deunff est né en 1977 à Talence en France. Il vit et travaille à Bordeaux. Les sculptures de l’artiste trompent l’œil par l’écart entre les matériaux et l’objet représenté. Ces trois totems de chouette, qui reprennent les archétypes de la sculpture animalière, se situent à la confluence de la sculpture vernaculaire et de la tradition des jardins de rocaille – art qui remonte à l’invention du ciment, aux alentours de 1850, et qui a connu son heure de gloire sous Napoléon III, avec l’aménagement de parcs publics entièrement décorés de rocaille. Par ces œuvres, Laurent Le Deunff cherche à lier sa passion pour les jardins, son goût du faux et du décoratif.

Courtesy Kokou Ferdinand Makouvia & galerie Sator.
Photo: Marc Domage

Kokou Ferdinand Makouvia

The Membrane, 2017

145 x 250 x 95 cm

Résine, acier, corde, toile de jute, poudre de cuivre,

galerie Sator, Paris, Romainville 

 

Kokou Ferdinand Makouvia est né en 1989 à Lomé au Togo. Il vit et travaille entre Paris et Amsterdam. Si, à la vue de The Membrane, l’idée de la chrysalide s’impose et l’obsession de la mue transperce de part et d’autre, toute identification paraît insuffisante et futile. Est-ce là l’enveloppe d’une entité révélée ? Est-ce là une dépouille ou un embryon ?

The Membrane concentre toutes les contradictions. La rigidité de la résine contrecarre l’idée empirique de souplesse induite par la transparence. La poudre de cuivre fait rutiler une surface rêche, agressive au toucher. La structure de métal oscille entre restes démembrés et nouveau squelette en cours de formation. La peau est ici un tissu inorganique au possible.

Chose ou être, The Membrane est l’insaisissable condition du changement, l’indéfinissable même de toute transformation, l’entre-deux inconnu.

© Courtesy of the artist.
Photo: Marc Domage

Angelika Markul

Goolarabooloo, 2021

175 x 150 x 30 cm et 180 x 150 x 30 cm

Bronze 

Albarrán Bourdais, Madrid

Œuvre produite dans le cadre de La Littorale-Biennale internationale Anglet-Côte basque.

 

Angelika Markul est née en 1977 à Szczecin, en Pologne. Elle vit et travaille à Paris. Elle associe souvent faits réels et fiction, voire science-fiction dans son travail. Régulièrement, elle se rend dans des sites difficiles d’accès, dangereux ou abandonnés : la région de Tchernobyl, la ville de Fukushima, ou encore la côte Kimberley en Australie – où est né le projet Marella. L’artiste a prélevé dans des sites géologiques des empreintes de dinosaures qu’elle a ensuite coulé dans le bronze. Selon la légende autochtone, du peuple Goolarabooloo, il s’agirait en fait des empreintes du dieu Marella – qui aurait créé le monde, la nature et les hommes avant de se transformer en oiseau, ne laissant sur terre que ces quelques pas. Ces traces immémoriales convoquent nos origines et interrogent l’apparition de la vie sur Terre, à l’heure où nous vivons la sixième extinction du vivant. 

Vincent Mauger, Sans titre, 2016 et 2011-2019  ©Vincent Mauger / Courtesy Galerie Bertrand Grimont.
Photo: Marc Domage

Vincent Mauger

Sans titre, 2021

Blocs de polystyrène collés

Dimensions variables (entre 80 cm et 250 cm de diamètre)

Galerie Bertrand Grimont, Paris

 

Vincent Mauger est né en 1976 à Rennes, il vit et travaille à Nantes Sa démarche s’articule autour de la recherche de matérialisation, de concrétisation de ce que serait un espace mental. Essentiellement composée d’installations in-situ, de dessin et de sculptures, son œuvre confronte souvent un espace réel avec une représentation de la perception mentale d’un autre espace. Ses propositions interrogent l’idée d’architecture, d’urbanisme et d’organisme en utilisant des matériaux de construction pour formuler des fragments de paysage, jouant sur le décalage des rapports d’échelle et invitant au déplacement. À travers de nombreuses expositions personnelles au sein de musées, centres d’art et fondations en France, ses installations in-situ mettent à l’épreuve notre perception de l’espace.

Bettina Pousttchi, Vertical Highways A 16, 2020, Steel, coated, 216 x 165 x 102 cm, Private collection

Courtesy of the artist and Buchmann Galerie Berlin. Photo: Marc Domage

Bettina Pousttchi

Vertical Highways, 2021

Glissières de sécurité, acier 

Dimensions variables 

Buchmann, Berlin

 

Bettina Pousttchi est née en 1971 à Mayence en Allemagne. Elle vit et travaille à Berlin. Pour le parcours Hors les Murs de la FIAC, elle présente trois sculptures de sa récente série Vertical Highways, réalisées à partir de glissières de sécurité déformées mécaniquement et assemblées par l’artiste en unités sculpturales. Bien que déformées, les barrières demeurent reconnaissables, leurs formes altérées reflétant les forces exercées sur l'acier. La fluidité des formes donne aux sculptures un caractère anthropomorphique et leurs couleurs monochromes unissent les différentes entités en compositions cohérentes. Le positionnement vertical des éléments, traditionnellement perçus horizontalement, provoque un déplacement de notre expérience spatiale. L'utilisation séquentielle de l'objet original constitue un lien conceptuel avec l'art minimal et fait référence aux ready-mades de Marcel Duchamp. 

Photo: Marc Domage

Stefan Rinck

It Owl, 2021

Rabbiator (Hellboy Gaultier), 2021

460 × 150 × 150 cm

It Owl, 2021

430 x 140 x 130 cm

Calcaire 

Semiose, Paris ; Sorry We’re Closed, Brussels 

 

Stefan Rinck est né en 1973 à Hambourg, en Allemagne. Il vit et travaille à Berlin. Les figures de pierre de Stefan Rinck composent une population bigarrée et comique, d’animaux pour la plupart, chimères ou monstres. À travers cette faune, l’artiste explore un registre comique, à la fois imaginaire et réaliste, employant une pratique typique du Moyen-Âge : la sculpture par taille directe de figures de pierre. Les deux sculptures It Owl et Rabbiator (Hellboy Gaultier) se dressent avec fierté : îlots verticaux, ils s'imposent par une présence immédiate. Pour la première fois, Stefan Rinck juche ses sculptures sur des socles sculptés, mélangeant éléments traditionnels de colonnes ioniques et chapiteaux corinthiens, avec des éléments de sculpture populaire tels que le sac-banane et les pieds de Mickey.

© Studio Lionel Sabatté courtesy Ceysson & Bénétière.
Photo: Marc Domage

Lionel Sabatté

Chouette Chevêche des Tuileries, 2021

Ciment, filasse, fer à béton, pigments 

500 x 300 x 300 cm

Ceysson & Bénétière, Saint-Étienne, Paris, Lyon, Luxembourg, Genève, New York

 

Lionel Sabatté est né en 1975 à Toulouse, en France. Il vit et travaille entre Paris et Los Angeles. Pour le parcours FIAC Hors les Murs 2021, Lionel Sabatté réalise une sculpture monumentale in situ dans le jardin des Tuileries, intitulée Chouette Chevêche des Tuileries. Cette sculpture faite de fer à béton, de ciment, de filasses et de pigments teintés, représente une chouette Chevêche. L’artiste l’érige comme une tour ouverte, un totem à cet animal emblématique et symbole de la déesse Athéna, incarnation de la connaissance et de la protection. La figure de la chouette trône au sommet de l’armature de fer – qui lui confère son corps – comme elle trônait au sommet du casque de la déesse grecque.

Pour la réalisation de ses sculptures, Lionel Sabatté conjugue l’économie de moyens de matériaux toujours rudes, revêches, à un engagement physique.

Marinella Senatore, Bodies in Alliance, 2021
Photo: Marc Domage

Marinella Senatore

Alliance des corps, 2021

Aluminium, ampoules LED, bois

274 x 340 x 95 cm

Mazzoleni, Torino, London 

 

Marinelle Senatore est née en 1977 à Cava dei Tirreni, en Italie. Elle vit et travaille entre Londres et Berlin. Alliance des corps est une installation multicolore, une sculpture luminaire inspirée des traditions populaires de l'Italie du Sud. Elle agit comme une toile de fond théâtrale, un podium sur lequel le public peut s'exprimer. C'est une célébration de citoyenneté, un monument dont le sens propre a été redéfini, et dédié aux habitants des villes qui, grâce à leurs actions, décisions, rêves et visions, redessinent le tissu social du quotidien. À une époque où le monde sort de son confinement et rompt avec les distances sociales, cette œuvre célèbre – non pas les victimes de guerres ou les héros du passé – ceux qui, ici et maintenant, par leur effort, individualité et sociabilité ont l’opportunité de construire de nouvelles collectivités et communautés. 

© The artist and apalazzo gallery.
Photo: Marc Domage

Augustas Serapinas

Standtune, 2021

Bois de bouleau, vis 

450 x 1300 x 500 cm

apalazzo, Brescia 

 

Augustas Serapinas est né en 1990 à Vilnius, en Lituanie où il vit et travaille. Il cherche et découvre des histoires jusqu’ici cachées des regards, grâce à un travail de recherches sur les lieux qu’il investit et des échanges avec les acteurs locaux. Dans le cadre de son projet Secret Places, il créer des installations in situ indiscernables de leur environnement, comme By the Illuminator (2013), un site consacré à la solitude méditative dans une canalisation proche d’une rivière ou Secret Space in the National Gallery (2014), une salle de pause-café cachée et inaccessible du musée national de Vilnius. L’œuvre Standtune, entièrement en bois, est inspirée d’une standtune – un type de clôture originaire de l'île de Gotland, en Suède. Disposée dans le Jardin des Tuileries, elle créer de nouveaux chemins et invite le visiteur à emprunter l’un ou l’autre. 

John Torreano, Mega Gem, 1989, Metal, 220 x 340 x 220 cm, Permanent Collection of Indianapolis Museum of Art, USA.
Photo: Marc Domage

John Torreano

MEGA GEM, 2021

Bois et pierres en acrylique sur une base en inox 

230 x 265 x 205 cm

Thomas Brambilla, Bergamo

 

John Torreano est né en 1941 à Flint aux Etats-Unis. Artiste américain post-minimaliste, il est principalement connu pour utiliser des pierres précieuses au travers d’une variété de médiums et de méthodes afin de créer une « perception orientée du mouvement » dans ses œuvres. Mega Gem, diamant en bois monumental, appartient à une série d'installations in situ réalisées par l’artiste qui a pour but d’interroger l'idée de la préciosité de l'Art. John Torreano a développé un langage sculptural immédiatement reconnaissable et, aux côtés d'autres artistes Post-Minimalistes, tels que Lynda Benglis, Ron Gorchov et Elisabeth Murray, il a cherché à remettre en question l'intransigeance rationaliste et dogmatique du Minimalisme, caractérisé par des lignes droites, des cubes et des toiles monochromes.

Photo: Marc Domage

Elmar Trenkwalder

WVZ 122 S, 1993

Bronze 

170 x 60 x 60 cm

Galerie Bernard Jordan, Paris

 

Elmar Trenkwalder est né en 1959 à Weißenbach am Lech en Autriche. Il vit et travaille à Innsbruck en Autriche. Cette sculpture en bronze d'Elmar Trenkwalder a été coulée d'après un original en terre cuite émaillée réalisé en 1993. Elle représente un personnage dont le genre est difficile à identifier, à l'allure résolument ecclésiastique, vêtu d'une cape tombant à ses pieds. En regardant de plus près, la partie supérieure ressemble à la forme d'un gland masculin et la partie inférieure du manteau, pliée au centre, à la forme d'une vulve. Dans l'œuvre d'Elmar Trenkwalder, WVZ 122 montre les bases de tout ce qu'il développera dans les années suivantes. La présence du personnage, les organes sexuels masculins et féminins sont des éléments décoratifs et architecturaux de la plupart de ses sculptures.

Photo: Marc Domage

Marion Verboom

Achronie 25, 2021

Quartzite vert, Pierre Bleue du Hainaut, aluminium, marbre d’Angola, pierre de Bugey, granite Labrador

290 x 62 x 45 cm

The Pill, Istanbul 

 

Marion Verboom est née en 1983 à Nantes. Elle vit et travaille à Paris. La série Achronies (2016 – en cours) consiste en colonnes composées avec divers matériaux naturels et manufacturés qui créent une dialectique spatiale. Elles représentent un amalgame de vocabulaires archéologiques arrangés en totems et en stèles qui rappellent l’évolution de l’existence humaine. Ces colonnes peuvent être réagencées en nouvelles séquences en changeant les différents modules qui les composent. 

Photo: Marc Domage

Euridice Zaituna Kala

Rangement, de-Rangement, 2021

Verre, support en acier 

Dimensions variables

anne barrault, Paris 

 

Euridice Zaituna Kala est née en 1987 à Maputo au Mozambique. Elle vit et travaille à Paris. Euridice Zaituna Kala s’intéresse aux métamorphoses culturelles et historiques, à ses manipulations et ses adaptations. L’artiste cherche à mettre en lumière la multiplicité des périodes historiques et des relations sociales depuis la perspective du continent africain, qui est au cœur de ses réflexions.

L’installation conçue pour le Jardin des Tuileries, Rangement, de-Rangement, met en avant le langage qui s’exerce entre les « jeux d'eau » à la française et les étendues d'eau « sauvages », semblables à celles qu’elle pouvait rencontrer au Mozambique. Dans son installation, l’eau de la Seine dialogue avec la nature terrestre du jardin, invitant le désordonné dans l'ordonné, tout en suivant un protocole qui respecte le jardin dit « à la française ».